Aux calendes intimidantes et régénératrices de janvier Radio d'ici
Janvier 2023 aux calendes intimidantes et régénératrices de janvier ! Le nouvel an est un moment particulier.
En ce 4 janvier je vous souhaite une bonne année 2023!
En cette époque qui broie toute vie intérieure, qui infantilise, qui disperse nos repères, nos chantiers, nos tentatives en de minces espaces compressé par de lourds échanges utiles factices rapides, je vous souhaite du temps pour l’otium studieux, les grecs dans l’antiquité désignaient par ce terme le loisir studieux, un temps affranchi des tâches vitales, des calculs, des préjugés, des croyances, des intérêts, un temps où l’on peut s’adonner librement à la vie de l’esprit, à la quête du sens, de la beauté, des valeurs, de la vérité. Moment désirable entre tous, car il permet le déploiement purement gratuit des qualité personnelles. Curiosité, créativité, goût et jugement y sont cultivés à la seule fin d’enrichir le for intérieur et une vision fertile de l’existence.
Sans une réappropriation de notre temps de cerveau disponible aucune construction d’un monde meilleur ne sera possible.
Si nous décidons tous ensemble de donner plus d’importance à ce besoin de l’âme, nous pourrions développer et acquérir une conscience critique, et peu à peu nos vies et nos sociétés pourraient commencer à respirer un autre air.
L’empreur Hadrien dans les mots de M Y :
« Je ne méprise pas les hommes. Si je le faisais, je n’aurais aucun droit, ni aucune raison, d’essayer de les gouverner. Je les sais vains, ignorants, avides, inquiets, capable de presque tout pour réussir, pour se faire valoir, même à leurs propres yeux, ou tout simplement pour éviter de souffrir. Je le sais je suis comme eux, du moins par moments, ou j’aurais pu l’être. Entre autrui et moi, les différences que j’aperçois sont trop négligeables pour compter dans l’addition finale. Je m’efforce donc que mon attitude soit aussi éloignée de la froide supériorité du philosophe que de l’arrogance du César.
Notre grande erreur est d’essayer d’obtenir de chacun en particulier les vertus qu’il n’a pas, et de négliger de cultiver celles qu’il possède ».
« le véritable lieu de naissance est celui où l’on a porté pour la première fois, un coup d’œil intelligent sur soi-même. »
SONS
Francesca Solleville
Jacques Higelin Champagne
Jacques Brel La quête
Bibliographie
Lettres de rupture Pocket
Marguerite Yourcenar Mémoires d’Hadrien Folio Gallimard
Nietzsche Le gai savoir NRF Gallimard
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