Cette émission va parler d’amour, de littérature, d’amour de la littérature…
Cher, très cher roman,
Tu es tragique, seigneur des tristes, fou : tu crois en l’idéal, en tes rêves, tu es prêt à tout pour ton amour, tu nous offres de dialoguer avec nous mêmes, tu nous pousses à chercher, tu manies le doute… Tu es une arme de destruction massive contre la vision totalitaire du monde, de l’église, des idéologues, de tous les totalitarismes.
Car tu représentes tout ce que les totalitarismes n’aiment pas… la liberté.
Tu refuses les simplifications, les assurances de tout poil, tu nous montres la part sombre défaillante et parfois sublime de l’individu. Tu es le gardien de la pluralité humaine.
Tu es né d’une fin et d’un début, de rêves humanistes.
Petit gamin joueur tu avances sur des chemins forcément imprévisibles, tu sais d’où tu viens et tu veux nous montrer des sentiers nouveaux. Tu veux te hisser à la perfection du genre noble de la littérature : la poésie.
Cher roman, notre époque te malmène…
Tu es en train de t’en aller tout doucement, si doucement que seules quelques personnes s’en inquiètent… et alertent…
L’écrivain Philippe Muray pensait que notre époque te rendait la vie impossible.
Bien sûr, tu en as vu d’autres…
Abnousse Shalmani (journaliste écrivain, qui a fuit l’Iran ce pays où elle est née en 1975) a écrit dans Khomeiny, Sade et moi, La littérature française m’a sauvée de l’isolement… Et les premières héroïnes françaises que j’avais connues étaient Fantine et Cosette.
Lectures
Mort à crédit, de Louis Ferdinand Céline Gallimard 1936
Lettre de Flaubert à mademoiselle Leroyer 30 mars 1857
Le Lys dans la vallée, roman épistolaire de Honoré de Balzac lettre de Félix à madame la comtesse Nathalie Manerville. Edition d’Anne-Marie Meininger, Folio Gallimard classique préface de Paul Morand
SON
Marc Ogeret chante Aragon Tu avais beau faire et beau dire
Christophe et Françoise Hardy les Paradis perdus sortie en 1973
Barbara Perlimpinpin 1972 Amours incestueuses