En avril, fais de la politique Radio d'ici
« Ne vouloir faire société qu’avec ceux qu’on approuve en tout, c’est chimérique et c’est le fanatisme même. »
Alain.
La première lettre que vous allez entendre, je l’ai trouvée dans sa version intégrale sur internet, mais on avait
pu en trouver des extraits dans des journaux.
Elle date du 10 novembre 2005 pendant les émeutes dans les banlieues, et a été cérite par des jeunes de
terminale milieu populaire, dans une section BEP bioservice
La deuxième est la Lettre de Boris Vian à Monsieur Paul Faber (éditée par la Mauvaise graine, une édition
villeurbannaise) en réaction à la censure qui frappe sa chanson Le Déserteur, interprétée par Mouloudji.
Lorsque Le déserteur est lancée sur les ondes radios, en 1955, les réactions sont nombreuses dans la France
des guerres coloniales peu habituée à la contestation politique dans les médias. Paul Faber, conseiller
municipal, réclame l’interdiction de la chanson qu’il considère comme une insulte aux anciens combattants.
Boris Vian lui répond en y développant avec talent son sentiment anti-militariste, s’appuyant sur l’expérience
des combattants, qui sont les mieux placés pour haïr la guerre. Il revendique son droit à la liberté
d’expression, pour condamner la guerre lorsqu’elle est vide de sens et que quelques politiciens et militaires
de carrière l’imposent à des civils qui n’en comprennent pas les enjeux.
La troisième lettre est la carte postale « appel à un référendum pour une consultation citoyenne du nouveau
statut de la Poste, adressée au président, et
SON deux archives de Jean Ferrat dans une interview : êtes-vous politique ? 21 avril 1966 interviewé
par Jacques Chancel sur l’ORTF !
Gérard Lenorman Si j’étais président
Le Déserteur Boris Vian
Le Déserteur reprise par le groupe américain Peter Paul et Mary, vogue du « Protest song » qui remet
la chanson de Vian à l’honneur en 1966
Les Wampas C’est politique
Henri MICHAUX (1899-1984).
Fais la paix avec la mort !
Fais la paix avec toi-même !
Fais la paix avec la paix, ô homme, à l’amour si semblable à la haine !
Fais la paix, tu en auras besoin.
Et fais-toi les pieds solides, ô homme !
Fais-toi les pieds solides comme les paysans labourant en terre argileuse,
Fais-toi les pieds solides comme le sont les pieds des paysans, des rhinocéros, des pianos à queue,
Et ce ne sera pas de trop !
(« Epreuves, exorcismes »).