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Lettre au peuple Radio d'ici
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LETTRE au peuple ou projet d’une caisse patriotique par une citoyenne ! novembre 1788
LETTRE au peuple et autres textes Olympe de Gouges, Publié chez Folio, collection sagesses
Je vais vous lire une lettre aujourd’hui d’un personnage fascinant qui force toute mon admiration, une pionnière, une courageuse, une audacieuse.Un personnage que je connaissais pour avoir écrit la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, (inspirée de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789). Il y a un buste de cette femme à l’Assemblée nationale sous le texte de sa déclaration.
Marie Gouze dite, Olympe de Gouges est née à Montauban en 1748, le 7 mai, d’un milieu modeste, elle porte le nom de son père putatif, Pierre Gouze, boucher, mais elle est sûrement le fruit de l’amour adultérien de sa mère Marie-Olympe avec le poète dramaturge et académicien JJ Lefranc de Pompignan. Elle se marie à 17 ans avec Louis-Yves Aubry, qui meurt accidentellement quelques mois après la naissance de leur fils Pierre. Elle s’installe à Paris, elle mènera une vie de femme libre, autant que puisse l’être une femme à cette époque. Elle prend le nom d’Olympe de Gouges. Elle a côtoyé des personnes instruites qui l’ont introduite dans des milieux culturels, des salons littéraires, sa pièce de théâtre est même jouée à la comédie française. Elle n’a pas attendu pour s’exprimer l’époque de la liberté.
Dans sa déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Olympe de Gouges réclame ni plus ni moins l’égalité des droits entre hommes et femmes.
En novembre 1788 quand elle rédige cette lettre au peuple, la France est plongée dans la douleur, le peuple malheureux vit dans une situation catastrophique, les esprits s’échauffent, elle craint une guerre civile, elle espère ouvrir les yeux des privilégiés mais aussi de tous les citoyens, sur l’état du pays, elle en appel à l’amour de la patrie. Elle se disait « royaliste modéré et patriote » en faveur d’une monarchie constitutionnelle. Au XVIII ème siècle ce n’était pas une insulte d’être patriote, c’était même quelque chose de tout à fait naturel. Patrie et nation sont des mots chéris en France à la fin du 18e siècle et l’association des notions de patrie et de liberté deviendra une des forces motrices de la Révolution.
« Je n’ai vu que d’après mes yeux, je n’ai servi mon pays que d’après mon âme ; j’ai bravé les sots , j’ai frondé les méchants. » Cette humaniste, qui a pris la défense des femmes, des pauvres, des Noirs, cette femme qui s’opposera à la Terreur et à ses massacre, sera guillotinée le 3 novembre 1793 pour la publication d’écrits jugés antirévolutionnaires et pour des positions anti jacobines qu’elle n’a jamais cherché à dissimuler.
Musique
FemmouzesT. Album Femmouzes T. 1996
Juliette Rimes féminines album Rimes féminines 1996
Isabelle Aubret J’entends j’entends Album Aragon
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Aragon
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