Lettre de Zola à la jeunesse

Zola écrit cette lettre à la jeunesse en décembre 1898 car cette jeunesse est nombreuse dans les rues à montrer son hostilité aux premiers soutiens à Dreyfus. Elle manifeste aussi devant l’appartement du sénateur Scheurer-Kestner. Ce dernier avait essayé de convaincre ses collègues du Sénat de mener avec lui le combat pour la réhabilitation du capitaine en reconnaissant l’erreur judiciaire dont est victime Alfred Dreyfus. La preuve de son innocence existe mais il demeure accusé.

Zola convaincu aussi de l’innocence de Dreyfus apporte son soutient au sénateur, et appelle la jeunesse à choisir le camp de la vérité et de la liberté « cette liberté humaine qui permet à chaque conscience d’affirmer son devoir, au milieu de la tolérance des autres opinions. »

Quelle excuse aurait la jeunesse, si les idées d’humanité et de justice se trouvaient obscurcies un instant en elle ?

L’affaire Dreyfus a été très violente et a vraiment divisé la France en deux, ça a été des affrontements très cruels et violents.

Zola s’adressera un mois après en janv 1899 à la nation toute entière avec son « J’accuse » publié dans l’Aurore. Il s’expose ainsi volontairement à des poursuites judiciaires en prenant position, il veut ainsi que la justice civile se saisisse des débats et que « l’enquête ait lieu au grand jour » et un nouveau procès pour réhabiliter le commandant. La réaction du gouvernement ne se fait pas attendre, procès de Zola pour diffamation. Il est condamné à 1 an de prison et 3000 f d’amende, la peine max.

Les deux camps Dreyfusards et anti Dreyfusards se disputent la jeunesse… car ils savent que la jeunesse est souvent l’avant garde de l’opinion publique. Si la jeunesse rallie la cause de Dreyfus, le reste de la population suivra.

Texte

Lettre de Zola à la jeunesse Katharos édition

Chansons

Dreyfus, Yves Duteil (petit neveu du capitaine Dreyfus)

Anne ma sœur Anne, Louis Chedid

La Marseillaise, par Django Reinhardt

Ma France de Jean Ferrat, interprétée par Fransesca Solleville

Virgule

Extrait de Que Marianne était jolie ! Michel Delpech

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Correspondance