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Correspondance

Louise Michel – Partie 1 sur 2

today6 septembre 2023

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    Louise Michel - Partie 1 sur 2 Radio d'ici


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Correspondance de rentrée ! Louise Michel Victor Hugo l’école et moi.

Le mot école vient du mot grec skolé que l’on traduit par loisir. En langue allemande anglaise espagnole, italienne occitane, l’école a cette même origine grecque : loisir signifie aucun temps ne presse… aucun temps ne presse…. ça ne vous fait pas rêver ? Loisir (« être permis »), renvoie, au début du XII e siècle, aux notions positives de « liberté », et d’« oisiveté ». N’est-ce pas merveilleux que de se mettre à l’écart des contingences pour suivre un chemin escarpé conduisant à un autre pays.

«La solitude serait pesante sans la communion avec les grands esprits » écrivait Victor Hugo à Paul de Saint Victor.

Dans cette émission je vais vous lire des extraits de la magnifique correspondance de Louise Michel à Victor Hugo.

Comme elle est très riche, je ferai deux émissions sur cette correspondance.

Louis Michel (1830, 1905) c’est la pasionaria de la commune de Paris de 1871, cette presque Jeanne d’Arc comme l’appelait Verlaine, une grande femme brune au visage taillé à la serpe, grimpée sur une barricade, intrépide, une sœur de charité laïque qui se sacrifie pour les pauvres.

« Tout se tient, tous les crimes de la force… » écrit-elle…


Victor Hugo (1802 Besançon– 1885) est un écrivain (poète, romancier, dramaturge) considéré comme l’un des plus importants écrivains français. Il est également un homme politique et s’exilera pour défendre ses idéaux.

Quand elle lui écrit sa première lettre, Louise Michel a vingt ans, elle ne connaît Victor Hugo que par ses écrits, ses poèmes, son théâtre, ses romans (Notre dame de Paris) ses prises de position. Elle l’admire, c’est son maître.

Louis Michel arrive à Paris, elle découvre de plein fouet ce que Hugo avait décrit de la misère à Paris dans son grand discours sur la misère qu’il a proclamé le 9 juillet 1849 à l’assemblée nationale

« Je ne suis pas, Messieurs, de ceux qui croient qu’on peut supprimer la souffrance en ce monde ; la souffrance est une loi divine ; mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère. Remarquez-le bien, Messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire.(… )Vous n’avez rien fait tant qu’il y a au-dessous de vous une partie du peuple qui désespère ! Vous n’avez rien fait, tant que ceux qui sont dans la force de l’âge et qui travaillent peuvent être sans pain ! tant que ceux qui sont vieux et qui ne peuvent plus travailler sont sans asile ! tant que l’usure dévore nos campagnes, tant qu’on meurt de faim dans nos villes. (…) Vous n’avez rien fait, tant que l’esprit de révolution a pour auxiliaire la souffrance publique ! Vous n’avez rien fait, rien fait, tant que, dans cette œuvre de destruction et de ténèbres, qui se continue souterrainement, l’homme méchant a pour collaborateur fatal l’homme malheureux ! »

Texte

Louise Michel lettres à Victor Hugo (1850-1879)Editions MERCURE de France


Musique

La romance de Nadir de l’opéra de Bizet Les pêcheurs de perles, par David Gilmour.

Le temps des cerises, une chanson d’amour et de révolte écrite en 1866 par Jean Baptiste Clément, militant socialiste (cette chanson est dédiée à une inconnue, Louise, ambulancière de 22 ans rencontrée sur les barricades, mais qu’il n’a jamais revue)

Les oubliés de Gauvin Sers


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