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Correspondance

Louise Michel – Partie 2 sur 2

today2 octobre 2023

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    Louise Michel - Partie 2 sur 2 Radio d'ici


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En septembre dernier il était question d’école de Louise Michel, de Victor Hugo, de l’engagement de ceux-ci dans les luttes et combats de leur époque. Je vais reprendre cette correspondance là où on s’en était arrêté c’est à dire quand Louise Michel est en prison puis au bagne.

Enfermée dans les prisons de Versailles et d’Auberive de 1871 à 1873 puis quand elle est au Bagne de Nouvelle Calédonie de 1874 à 1879, elle continue d’écrire à son cher poète.

Après l’amnistie générale du 11 juillet 1880 prononcée pour tous les condamnés de la Commune, elle fait un retour triomphal à Paris et reprend aussitôt ses activités militantes. Elle est en 1881 au congrès anarchiste de Londres. Elle participe à Paris, en 1883, contre le chômage, à une manifestation qui dégénère et lui vaut d’être condamnée à 6 années de réclusion avant d’être graciée en janvier 1886. À partir de 1895, elle reprend ses tournées militantes en France en les entrecoupant de nombreux séjours londoniens. Suscitant partout l’enthousiasme mais aussi l’hostilité — on tente de l’empoisonner en 1903, à Lorient —, l’irréductible et imperturbable Louise Michel poursuit ses activités jusqu’à s’éteindre d’épuisement à Marseille, le 9 janvier 1905 : « Mon idéal était à vingt ans et même bien longtemps auparavant ce qu’il est aujourd’hui : l’humanité haute et libre sur la terre libre.

« Ayant vu le massacre immense, le combat,
Le peuple sur sa croix, Paris sur son grabat,
La pitié formidable était dans tes paroles ;
Tu faisais ce que font les grandes âmes folles,
Et lasse de lutter, de rêver, de souffrir,
Tu disais : J’ai tué ! car tu voulais mourir.
Tu mentais contre toi, terrible et surhumaine […].
Tu disais aux greniers : J’ai brûlé les palais !
Tu glorifiais ceux qu’on écrase et qu’on foule ;
Tu criais : J’ai tué, qu’on me tue ! Et la foule
Écoutait cette femme altière s’accuser.
Tu semblais envoyer au sépulcre un baiser ;
Ton œil fixe pesait sur les juges livides, […]
La pâle mort était debout derrière toi.
Toute la vaste salle était pleine d’effroi,
Car le peuple saignant hait la guerre civile.
Dehors on entendait la rumeur de la ville. »
Victor Hugo, « Viro Major », 1871

« Les chefs-d’œuvre ne sont pas nés seuls et dans la solitude ; ils sont le résultat de nombreuses années de pensées en commun, de pensées élaborées par l’esprit d’un peuple entier », écrivait Virginia Woolf dans Une chambre à soi. Nous sommes reliés (nous portons l’humanité en nous), nous sommes un élément du tout, élément dans un tout qui nous dépasse amplement : la planète, la collectivité et l’histoire humaines, un tout qui n’ôte rien à la valeur très précieuse de notre personne, mais qui empêche de la considérer comme suffisante, car l’individu minimal est trop étroit. Le moi est une « position d’équilibre », disait Henri Michaux dans la postface de Plume, un point de rencontre, dirais-je, entre Moi et l’humanité, et c’est la seule forme d’existence intéressante. Les « pensées en commun » que contribuent à façonner les écrivains, il faut parfois les défendre au cœur de la cité, et ainsi prendre part à l’aventure humaine en perpétuant le processus civilisateur. » Belinda Cannone

Livre
Louise Michel, Lettres à Victor Hugo (1850-1879) Nouvelle édition en 2019 Le petit Mercure (Mercure de France)
SON
– Prisons extrait de l’album L’oiseau noir du champ fauve, CANTATE pour Louise Michel, Michèle Bernard avec les percussions de Treffort et l’ensemble vocal résonance contemporaine Direction Artistique Alain Goudard
Hommage à Louise MICHEL
Réédition de l’album de 2004 (L’OISEAU NOIR DU CHAMPS FAUVE)

– Elle n’est pas morte Michèle Bernard avec les Ogres de Barback
Album hommage La commune refleurira
Elle n’est pas morte chanson d’Eugène Pottier (l’auteur de L’Internationale), écrite en mai 1886, et mise en musique sur l’air de T’en fais pas.

– Carte postale extrait de l’album L’oiseau noir du champ fauve, Cantate pour Louise Michel, Michèle Bernard avec les percussions de Treffort et l’ensemble vocal résonance contemporaine Direction Artistique Alain Goudard

 


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