Littérature & poésie

Correspondance

Arrière-plan
Mercredi – 105.7 & 97 10:00 11:00

Échanges épistolaires, déclinés sous plusieurs formes d’expression, avec la contribution des auditeurs.

C’est tellement étrange de se passionner pour les lettres à l’époque des textos, tweet, mails…
Si les relations épistolaires sont en voie de disparition, les éditions regorgent de nouvelles publications de correspondances de gens connus, c’est la preuve malgré tout, qu’elles passionnent des gens à qui ces lettres n’étaient pas destinées…
La lettre a son temps à elle, le temps d’écrire, le temps de son chemin vers le destinataire, le temps d’attendre la réponse, un temps bien déconnecté du temps immédiat du mail qui s’envoie et se reçoit en un clic.
Ce qui me touche avec les lettres c’est qu’elles ont toutes leur style, parfois maladroit, les phrases vont vite, les idées se télescopent, on passe du coq à l’âne, parfois ampoulé quand il s’agit de demander quelque chose et qu’on est intimidé, parfois lyrique pour annoncer quelque chose de joyeux…
Dans les lettres, il s’agit souvent d’attraper la vie, de consoler quelqu’un, d’avouer, de se raconter en plusieurs pages ou très vite si l’on ne veut pas louper la relève de la boîte aux lettres par le facteur…
C’est un mélange de sensations, car on donne parfois, souvent, des indications météorologiques qui viennent titiller nos sens… de questions jetés à l’adresse de son destinataire, c’est une liberté d’écriture, c’est aussi, pour le lecteur à qui la lettre n’était pas destinée une découverte intime d’un être qui nous devient familier.

Anne-Laure

« Enlevez-moi les lettres de mes amis et je serai pareille à une algue que l’on a retirée de l’eau,
à une coquille de crabe, à une défense d’éléphant.
Un souffle suffirait à me pousser jusqu’à la première flaque et à m’y noyer »

Virginia Woolf à Vita Sackville West

 

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